Pouvez-vous vous présenter en quelques mots : qui êtes-vous, d’où venez-vous, que faites-vous ?
Je suis Thierry Stoedzel, Directeur Général d’Ecocert France, une entreprise leader dans la certification bio. L’entreprise est basée dans le Gers, au coeur d’un département rural. J’ai toujours été animé par la conviction que nous pouvions insuffler de la vie dans nos territoires tout en améliorant notre impact environnemental et en offrant des produits de qualité aux consommateurs. Et la bio, à travers le règlement, poursuit ces objectifs. Et notre mission est de garantir que les produits que nous certifions respectent la réglementation bio.
La bio a été assez malmenée ces derniers mois, les temps sont durs. Comment le vivez-vous de votre côté ?
Effectivement, le secteur de la bio a connu des turbulences ces dernières années. Pour ma part, je préfère voir la situation positivement et me dire que cette crise a révélé l’importance de la résilience et de l’adaptabilité pour nos entreprises. Nous avons encore beaucoup de défis collectifs à relever mais je suis confiant en notre avenir car nous sommes dans le bon sens de l’histoire. Certains signaux commencent à passer au vert comme le nombre meilleur que prévu d’engagements producteurs au cours de cette saison 2024.
Quels conseils pouvez-vous donner aux entreprises de la bio ?
Je recommande aux entreprises de rester agiles et d’innover continuellement pour rester proches de leurs clients et mieux comprendre leurs besoins. La transparence et la communication me paraissent également essentielles pour maintenir la confiance des consommateurs et mieux éclairer tous les visages de la bio. Enfin, le partenariat et la collaboration au sein du secteur peuvent renforcer notre position collective face aux défis à relever. Cette culture existe depuis des décennies au sein de l’écosystème bio mais nous devons l’entretenir. Il s’agit d’un marqueur fort de notre identité collective et un atout unique pour sortir de la crise.
Quels sont les projets futurs d’Ecocert France pour soutenir la croissance du secteur bio ?
Nous avons lancé il y a plus de 10 ans un label valorisant les cantines qui s’approvisionnent en produits bio et locaux. Depuis, nous militons activement pour pour que ce label se diffuse largement au niveau des territoires, et permette un accès à une nourriture bio et locale au plus grand nombre. D’autant qu’une loi existe, la loi EGALIM. Celle-ci contraint les gestionnaires d’établissements publics à introduire au moins 20% de bio dans les menus. Mais cette loi est malheureusement trop peu respectée. Je suis convaincu que si elle l’était, le secteur bio français retrouverait des couleurs. Et puis nous travaillons aussi en interne à transformer Ecocert France. Notre objectif est de continuer à innover et à offrir des services de certification qui répondent aux attentes les plus élevées, tout en contribuant à agir pour un monde durable.
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