Le développement durable est inscrit dans l’ADN de la filière bio, qui s’attache à répondre aux préoccupations grandissantes de ses consommateurs vis-à-vis de la préservation de l’environnement, notamment grâce à l’upcycling. L’origine des produits et le mode de production adopté par les marques font partie des critères désormais passés au crible par les clients avertis. La RSE et l’économie responsable sont ainsi devenues des véritables éléments de différenciation et de concurrence pour les industriels comme pour les distributeurs. 

Toujours prêts à accompagner les professionnels dans les domaines à forts enjeux, Natexpo valorisera ces initiatives via son nouveau secteur éco-produits éco-services. Ce dernier regroupera en un seul et même endroit toute l’offre déjà présente sur le salon mais préalablement dispersée : anti-gaspi, recyclabilité, économie circulaire, gestion des invendus, préservation des ressources… Autant de thèmes cruciaux qui auront leur lieu dédié.

 

Upcycling : une véritable tendance de fond

Comment faire du neuf avec du vieux tout en apportant de la valeur ajoutée ? Voilà les défis de l’upcycling. Cette pratique est née dans les pays en voie de développement pour lesquels il n’est pas toujours aisé d’accéder aux biens de consommation. La matière première étant déjà disponible, les gains économiques représentent un atout majeur, accompagné d’une réduction des déchets.

Présentes sur le Lab, lui-même intégré en tant que village incubateur au sein du secteur éco-produits, plusieurs petites entreprises démontreront le dynamisme et la créativité de cette mouvance. Communiquant avec humour, Ramen tes drêches valorise les drêches – restes du malt d’orge – issues du brassage de la bière. Nutritives et saines, les drêches trouvent ainsi une reconversion gustative réussie, en format individuel, familiale ou en vrac.

Les deux fondatrices de The Green Family ont eu une lumineuse idée en remplaçant 30% des céréales maltées par de la chapelure de pain invendue dans la fabrication de leurs bières artisanales Cocomiette, lorsqu’on sait que le pain représente 14% du gaspillage alimentaire aujourd’hui en France.

Soucieux de trouver des solutions durables aux recyclage des déchets textiles, Le Green Griot recycle des tissus non conformes à hautes performances techniques fabriqués en France. Implanté dans les Hauts de France, la PME travaille en co-production avec des ateliers engagés.

 

Zéro gâchis : stop au gaspillage !

En France, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an. Selon une étude de l’Ademe, la répartition de ces pertes aux différentes étapes de la chaine alimentaire est la suivante : 32 % en phase de production, 21 % en phase de transformation, 14 % en phase de distribution et 33 % en phase de consommation*.

Zéro-Gâchis s’est attaché à réduire ce gâchis en aidant les grandes surfaces à gérer leurs invendus dans un échange gagnant-gagnant : le consommateur bénéficie de prix réduits (de 30 à 70%) tandis que les magasins gèrent mieux leurs stocks. L’application Save Eat s’attache quant à elle à optimiser le stockage et la consommation des aliments dans les foyers. De multiples recettes permettent de cuisiner les restes. Futé et utile !

Le gaspillage touche tous les secteurs. Qui se doute que 211 tonnes de vernis contenant des solvants toxiques sont gaspillées chaque année en France ? Maeva, la fondatrice de Clever Beauty (gagnant du Lab 2019), a décidé de trouver une alternative à ce problème en développant un concept innovant : des vernis aux formules naturelles conditionnés dans des flacons dotés d’un bouchon anti-gaspillage, qui permettent d’utiliser l’intégralité du contenant.

 

*écologie.gouv.fr