Yvon Chouinard, 1% for the Planet
Photo Jeff Johnson

Lorsque Yvon Chouinard et Craig Mathews ont décidé en 2002 de fonder 1% for the Planet, ils avaient un objectif en tête: “accroître l’efficacité des associations militant sur le terrain pour la préservation de l’environnement, en leur apportant des fonds.” Ils ont choisi le chiffre 1 car il est simple, et associé au chiffre d’affaires car c’est un nombre “dur”, qui n’est pas lié à la variation des bénéfices. C’est un parti pris, dès le départ, qui permet depuis 20 ans et grâce à plus de 5250 entreprises ou marques dans le monde aujourd’hui (à un rythme de 200 nouvelles par mois, dont 40 en France), de reverser plus de 50 millions de dollars annuellement à des associations de protection de l’environnement.

Malgré ces chiffres, la cause environnementale reste, encore aujourd’hui, toujours le parent pauvre de la philanthropie : elle ne représente en France que 7% des sommes venant du mécénat des entreprises. C’est insuffisant au regard des enjeux auxquels nous faisons et allons faire face.

Le travail de l’équipe consiste donc à convaincre les entreprises de consacrer 1% de leur chiffre d’affaires à de la philanthropie et de flécher cette philanthropie vers la cause environnementale. Nous leur proposons des périmètres d’engagement : toute l’entreprise, une ou plusieurs de leurs marques, voire une gamme. Avec un pré-requis dans le cas de l’entrée via une gamme : un minimum de philanthropie annuelle de 20k€, ce qui nous permet d’éviter une utilisation “low cost” de notre logo. 

Pour quelque périmètre que ce soit, et avec une vigilance accrue lorsque c’est dans le cadre d’une gamme, notre équipe s’attache à vérifier que la communication ne dépasse pas le périmètre de l’engagement philanthropique. La sémantique utilisable en communication est d’ailleurs contractuelle et s’attache à rester sur des termes réels, justes et appropriés.

Parallèlement, pour l’allocation directe de leur 1%, nous mettons les entreprises en lien avec les associations, lors des cafés 1%, les Rencontres pour la Planète, ou le Calendrier de l’Avent. Cette mise en relation entre les entreprises et les associations permet l’accélération des dons vers ces dernières, accélération qui accroît directement leur efficacité. C’est aussi un formidable outil permettant à toute entreprise d’impliquer ses collaborateurs dans ses choix philanthropiques.

Troisième point clef dans le modèle 1% : la vérification du respect de l’engagement. Nous comparons annuellement le chiffre d’affaires et la somme des dons effectués. L’obligation de fournir la preuve fait toute la différence entre une philanthropie affichée et une philanthropie vérifiée. Si une entreprise ne respecte pas l’engagement (contractuel), elle doit sortir du collectif. 

Enfin, si l’entreprise nourrit la philanthropie, l’inverse est également le cas, la philanthropie nourrit l’entreprise. Les entreprises de notre mouvement sont pour la plupart très engagées, elles sont bien conscientes du besoin d’alignement entre leur empreinte et leur engagement philanthropique, et si ce n’est pas le cas, les associations sont là pour leur rappeler. C’est cet échange dans les deux sens qui fait la richesse de notre mouvement.

Les +1125 entreprises françaises qui sont à nos côtés aujourd’hui représentent à elles seules plus de 9 millions d’€ de philanthropie annuelle, un montant vital pour la (sur)vie de beaucoup d’associations. 

L’usage et la répartition de ces fonds seront détaillés dans notre rapport d’activité, bientôt publié sur notre site, pour partager nos efforts en toute transparence.

Notre petite équipe travaille sans relâche pour suivre la mission confiée il y a 20 ans par Yvon Chouinard et Craig Mathews : accroître l’efficacité des associations militant sur le terrain pour la préservation de l’environnement en leur apportant des fonds. 

Merci aux 646 associations agréées en France pour l’énergie qu’elles consacrent à défendre la biodiversité, le climat et tous les sujets de la transition écologique et sociale.

Le temps est compté, la route est encore longue et nous la suivons obstinément.

 

— Un article de 1% for the Planet —

 

 

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