Les nouvelles réalités de la bio
La crise ? Oui, mais pas tout à fait.
Le marché de la bio a connu une progression forte depuis plus de 10 ans et a enregistré une croissance à 2 chiffres entre 2015 et 2020.
En 2021, après un pic remarquable pendant la période de Covid, nous assistons à un ralentissement de cette dynamique – corrélée, entre autres, à une baisse de la consommation globale des ménages et des référencements des produits bio en GMS[i].
Les enjeux portés par ce secteur sont au cœur des préoccupations des citoyens -consommateurs : circuits courts, producteurs, naturalité et santé sont les points cardinaux d’une consommation responsable.
Les acteurs de la bio restent mobilisés. Juste prix, innovation, ouverture de nouveaux débouchés sont les leviers activés pour remplir leur mission fondatrice : permettre au plus grand nombre de consommer des produits sains pour eux et pour l’environnement.
Une ‘crise’ qui profite aux producteurs
Moins une crise qu’un changement de paradigme d’achat ? En effet, l’alimentation est LA valeur refuge des Français et la bio s’est installée de manière durable dans nos habitudes de consommation.
La GMS reste le canal le plus dynamique pour s’approvisionner en produits bio (74 %), les consommateurs l’ont volontairement délaissé (-3 points) pour se tourner vers les producteurs locaux et les achats à la ferme (26 %, +6 points)[ii]
La beauté bio toujours florissante
Si le ralentissement sur le biologique est avéré dans le secteur alimentaire, l’univers hygiène-beauté, lui, n’a jamais été aussi florissant.
En 2021, la bio a recruté plus d’1,7 millions d’acheteurs sur le segment, par rapport à l’année précédente.[iii]
Un épanouissement qui passe par les marques historiques de la bio, mais aussi par une explosion de nouvelles propositions des marques conventionnelles, des ‘indie brands’ et des marques des distributeurs[iv]. Et les prévisions annoncent tout sauf une crise : en 2023, la bio pourrait représenter 8,5 % du marché cosmétique (+2 points), grâce à des ventes qui vont bondir de 12 % par an en valeur[v].
Clarté et extension de l’engagement, les chemins d’avenir de la bio
La moitié des Français ne s’estime pas suffisamment informée sur la bio[vi]. En effet, face à un marché très concurrentiel et à une multiplication des communications marketing de « transition alimentaire » ou d’ « agro-écologie », le consommateur peine à comprendre et à croire aux spécificités de la bio.
« Chacun et chacune, dans la démocratie alimentaire qu’est la France, doit être informé du retour sur investissement collectif qu’offre chaque euro dépensé en bio. Les acteurs du secteur doivent se saisir du sujet pour stimuler la demande et améliorer la lisibilité pour chaque Français des bienfaits des produits bio. »[vii]
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Pascale Brousse décode pour Natexpo les tendances clés de l’année. Experte en green, clean et sustainable lifestyle depuis 20 ans, Pascale Brousse a fondé Trend Sourcing en 2000. |
Découvrez les grandes Tendances Natexpo 2022 :
Macro-Tendance n°1
L’extension de l’engagement de la bio
Macro-Tendance n°2
Les alchimies saines et gourmandes
Macro-Tendance n°3
Les metamorphoses de la matière
Macro-Tendance n°4
Le bien-être et l’holistique
Redécouvrez les Tendances Natexpo 2021
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[i] IRI 2021
[ii] Agence Bio, 18ème baromètre de la consommation et de la perception des produits bio en France, réalisé avec Spirit Insight, du 13 novembre au 1er décembre 2020 auprès de 2 000 personnes
[iii] Kantar, tous circuits en France
[iv] Kantar, LSA 14.04.22
[v] Xerfi 2021
[vi] Baromètre annuel de la perception des produits bio
[vii] Loic Guines président de l’Agence BIO, Sandrine Faucou de l’Assemblée Permanente des Chambres d’agriculture, Jean Verdier du Synabio, Bruno Martel de la Coopérative Agricole et Philippe Henry de la Fnab, dans une tribune pour LSA Green, Avril 2022