L’année 2021 est l’année de la biodiversité, à l’instar du One Planet Summit. Pourtant, il est encore compliqué pour les entreprises d’intégrer la biodiversité à leurs pratiques RSE. Le SYNABIO, via un groupe de travail composé d’une dizaine d’entreprises, propose 18 indicateurs pour progresser sur ce sujet si crucial.
Le SYNABIO (syndicat national des entreprises agroalimentaires de la bio) a publié 18 indicateurs de progrès pour faire progresser les pratiques des entreprises du secteur en matière de biodiversité, et ce, au-delà du règlement bio européen.
C’est suite à un constat simple que le sujet s’est imposé : la biodiversité est un élément qu’il est compliqué à appréhender avec des indicateurs classiques type ACV. Les entreprises manquaient cruellement d’indicateurs et d’informations pour la prendre en compte dans leur analyse de risque. C’est ce manque que ce travail cherche à combler.
Suite à ce constat, c’est dans le cadre d’un groupe de travail interne au SYNABIO, constitué d’une dizaine d’entreprises bio engagées sur ce sujet (Biolait, Biocoop, Bodin, Coteaux Nantais, Léa Nature, Les près rient bio, Nutrition et Santé et Triballat Noyal), que ce travail collaboratif a pu être mené. En outre, ce travail a aussi fait appel à l’expertise du cabinet SOLAGRO et à la consultation d’une vingtaine de partenaires également.
Pour le SYNABIO, il est important de rappeler que les acteurs de la bio intègrent depuis toujours le respect du vivant au cœur de leurs valeurs, et encouragent une approche systémique de la biodiversité. En interdisant les pesticides et engrais de synthèse, l’agriculture biologique induit une profonde modification des pratiques agrobiologiques et produit des bénéfices directs sur l’abondance (nombres d’individus) et sur la diversité (nombres d’espèces). On trouverait en moyenne 30 % d’espèces et 50 % d’individus en plus dans les parcelles en agriculture biologique.
Mais, face à l’effondrement brutal de la biodiversité et au développement constant de l’agriculture industrielle, le SYNABIO considère qu’il est temps pour le secteur bio de reprendre un temps d’avance en faisant progresser ses pratiques au-delà des exigences du règlement bio européen.
Au total 18 indicateurs ont été définis, 10 d’entre eux s’adressent aux producteurs et 8 aux transformateurs et distributeurs, qui représentent la grande majorité des adhérents du Synabio. Pour chaque indicateur, des objectifs chiffrés à court-terme (2023) et à moyen-terme (2030) sont définis.
Les principaux impacts d’un produit alimentaire bio en matière de biodiversité se situent au niveau des étapes de production agricole. En tant que commanditaires, le rôle des transformateurs consiste à inciter et à accompagner ses filières vers une meilleure prise en compte de la biodiversité.
Voici les 10 indicateurs de progrès que le SYNABIO encourage, dès présent, à déployer auprès des producteurs bio :
Le rôle des transformateurs et des transformateurs de produit bio est très important pour soutenir et valoriser les efforts des producteurs en matière de biodiversité mais aussi pour incarner une forme d’exemplarité.
Voici les 8 indicateurs de progrès que le SYNABIO encourage, dès présent, à déployer au sein des entreprises bio :
Le SYNABIO publiera prochainement un guide pédagogique « Entreprises bio et biodiversité » pour accompagner les entreprises à mieux comprendre les enjeux de préservation et de restauration de la biodiversité spécifiques au secteur de la bio et de les accompagner dans une démarche de progrès de leurs pratiques. Ce guide sera accompagné d’un parcours de formation destiné aux responsables filières à compter d’octobre 2021, pour les entreprises adhérentes au SYNABIO.
Article rédigé par l’équipe SYNABIO