Le marché de l’hygiène féminine est en pleine révolution. La prise de conscience écologique et la volonté des ménages de réduire leur production de déchets sont venues aussi toucher ces produits indispensables à la moitié de la population. Une femme réglée jette en effet 10 000 à 15 000 protections au cours de sa vie[1]

Autre préoccupation à laquelle les nouveaux produits s’efforcent de répondre désormais : éviter les substances toxiques (pesticides, dioxines, hydrocarbures aromatiques polycycliques, perturbateurs endocriniens…) parfois contenues dans les tampons et serviettes hygiéniques classiques, et principalement issues de la contamination des matières premières et des procédés de fabrication (dont le blanchiment avec des agents chlorés).

Sources de nombreux scandales et articles qui ont accentué la défiance que les consommatrices avaient vis-à-vis des grandes marques, faute de transparence et de normes suffisantes, les révélations sur la présence de composés potentiellement toxiques dans ces produits ont fait bouger les lignes. En effet, même si l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) conclut à une absence de risques au niveau cutané en raison des très faibles concentrations mesurées, de nombreuses consommatrices n’ont plus envie de faire d’exceptions pour des produits qui sont en contact des heures durant avec leurs muqueuses intimes.

L'hygiène féminine au coeur des préoccupations des françaises

Bousculé par la publication de ces données, le marché fait preuve d’un renouveau certain et se transforme activement en faisant la part belle aux produits plus écologiques et plus durables. Les rayons des grandes enseignes comme des magasins bio se transforment pour répondre aux exigences des femmes qui ont aujourd’hui pris conscience de l’impact sur leur santé ainsi que sur l’environnement de ces produits vendus par millions.

Rendre ces articles indispensables plus sains et plus accessibles a ouvert la porte de ce secteur – auparavant tenu par des grands groupes industriels – à des jeunes marques engagées qui se lancent avec conviction.

 

Une forte croissance qui doit devenir plus accessible

Les offres naturelles représentent une poche de croissance de + 37,4 % en valeur sur le deuxième semestre 2019, selon Nielsen Trade Panel. Alternatives écologiques aux serviettes ou tampons hygiéniques, les coupes menstruelles ont vu leur CA bondir de + 55,4 % en 2019, à 5 M €.[2]

L’accessibilité de ces produits est aussi un enjeu de taille, quand on sait qu’aujourd’hui en France 2 millions de femmes[3] n’ont pas les moyens de s’acheter des protections hygiéniques, encore moins les versions bio, plus chères. C’est pourquoi le Grand Panier Bio a décidé de les vendre à prix coutant, estimant que « l’accès à des protections saines ne doit pas être une option ».

 

Les fabricants de solutions écologiques à Natexpo

Natexpo permettra de mieux connaître les fabricants de produits d’hygiène féminine écologiques. Comptoir des Lys, à travers sa marque Silvercare, propose aux femmes toute une gamme de produits – protège slip, tampons, cups, culottes menstruelles…– fabriqués à partir de matières naturelles comme le coton biologique. Le mode de production a également un impact réduit sur l’environnement.

Pour Plim, il est grand temps de lever les tabous, et de s’exprimer clairement sur la féminité et son intimité. Ses produits pour les règles, les petites fuites ou les problèmes d’incontinence, sont jolis, confortables, écologiques et économiques. Leurs protège-slips et serviettes hygiéniques, en coton biologique, jouent la carte de l’élégance à travers des motifs colorés. Les culottes absorbantes existent en plusieurs modèles. S’y ajoutent maillots de bain absorbants, coupes menstruelles et de nombreux articles pour une intimité épanouie.

Rencontre entre le social business et le zéro déchet, entre la France et le Sénégal, ApiAfrique propose des solutions respectueuses de l’environnement pour l’hygiène des femmes et des bébés. Protège-slips et serviettes en velours et molleton 100% coton bio certifié GOTS et PUL (matière imperméable) certifié Oeko Tex® font partie de son offre. Tout est fabriqué au Sénégal avec de jolis motifs !

Lamazuna, l’un des pionniers français du zéro déchet dans la salle de bains, compte dans sa gamme des serviettes hygiéniques lavables ainsi que des cups menstruelles.

La Week’Up se démarque avec la seule coupe menstruelle pliable, 100% fabriquée en France. Plus souple que les autres cups, elle est livrée avec sa boite de transport. La société, portée par les convictions de Corinne Boulay, fabrique aussi désormais des serviettes hygiéniques lavables.

les coupes menstruelles : alternative écologique pour l'hygiène féminine

 

Le boom des culottes menstruelles

Les jours de règles sont souvent mal vécus par les femmes pour diverses raisons : les douleurs, l’inconfort, la peur des fuites… Blooming comme Lemahieu comptent changer le vécu de ces périodes grâce à leurs culottes menstruelles bio, garanties Oeko-Tex® Standard 100. Leurs garanties : adieu les fuites (différents modèles existent selon le flux et elles peuvent se porter en complément d’autres protections si besoin), un réel confort et l’absence de produits toxiques. Les fonds de culotte Blooming bénéficient d’une technologie brevetée et la finition « silence » assure l’absence de bruissements lorsqu’on bouge ou que l’on s’assoit.

Bertyne s’engage également avec ses culottes certifiées GOTS et OEKO Tex® standard 100, avec des matières premières venant d’Europe. Les produits sont fabriqués à la main et durent environ 5 ans (120 lavages minimum).

Toujours en quête d’innovation, Periodita présentera à Natexpo son nouveau produit, une culotte en coton bio (94%) et en tencel contenant des extraits naturels de plantes microencapsulés, aux effets apaisants et anti-inflammatoires, permettant de soulager les douleurs liées aux règles.

 

[1] https://www.consoglobe.com/substances-que-cachent-protections-intimes-cg/4
[2] Iri, origine fabricants, en HM + SM, Source LSA
[3] Ifop, pour Dons solidaires (2019).